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3e trimestre 2017: la planète économique se porte bien!

Richard Morin

Mise à jour :
27
January
2018
Mise à jour :
January 27, 2018

La planète économique se porte plutôt bien. Près d’une décennie après les faits, l’économie mondiale commence à se défaire de l’héritage de la crise financière. La croissance s’accélère partout dans le monde : aux États-Unis et au Canada mais aussi en Europe, en Asie et dans les marchés émergents.

Qu’est-ce que ça signifie pour les investisseurs?

D’une part, la hausse des profits qui accompagne la croissance économique vient soutenir les cours des actions en bourse. Les indices boursiers américains sont à des niveaux record.D’autre part, la croissance économique amène aussi une remontée des taux d’intérêt à long terme. L’impact s’est déjà fait sentir sur le portefeuille obligataire, qui est en baisse au 3e trimestre. En contrepartie, les investisseurs en obligations peuvent commencer à espérer pouvoir un jour investir leurs liquidités à des rendements plus intéressants.

Classes d’actifsRendements en C$
 3 e trimAÀD
Obligations-1,84%0,48%
Actions  
·         Canadiennes3,68%4,45%
·         Américaines0,46%6,06%
·         Internationales (EAEO)1,79%12,59%
·         Marchés émergents3,61%18,51%
Placements immobiliers (REITs)0,05%3,82%

Actions canadiennes : résurgence

L’économie canadienne est l’une des plus performantes des pays développés en 2017 avec une croissance de 3,5% au second trimestre. Tous les secteurs de l’économie semblent contribuer à cette performance qui se reflète dans une forte croissance de l’emploi. La Banque du Canada s’est donc sentie justifiée d’augmenter son taux directeur 2 fois au cours du trimestre; il est maintenant à 1%.

Après avoir passé les 2 premiers trimestres de 2017 à la traîne des autres marchés, les actions canadiennes sont en hausse de 3,68% au troisième trimestre et de 4,45% depuis le début de l’année. La hausse du prix du baril de pétrole – lui-même pompé par les perspectives de croissance mondiale – y est pour quelque chose. Les actions des compagnies pétrolières sont en hausse de 10% en septembre.

Actions américaines : niveaux record

Les compagnies du S&P500 génèrent environ 50% de leur chiffre d’affaires et de leurs profits à l’étranger. Rien d’étonnant donc à ce que l’indice phare de la bourse américaine atteigne des niveaux record au moment où la croissance économique mondiale s’accélère enfin. Le S&P500 est en hausse de 4,48% sur le trimestre et de 14,24% depuis le début de l’année. La hausse du huard face au USD fait cependant en sorte qu’en $CAD, la hausse n’est que de 0,46% sur le trimestre et 6,06% pour l’année à date.

Actions internationales: en hausse malgré les embûches

Malgré Brexit, la relative timidité des réformes Macron en France et l’entrée de l’extrême droite au parlement allemand, l’économie européenne continue de prendre du mieux au 2e trimestre de 2017. Même l’Italie y contribue avec sa meilleure performance depuis 2010. La Banque Centrale Européenne juge qu’il est cependant trop tôt pour resserrer sa politique monétaire.

Même le Japon – 3e économie mondiale malgré qu’il peine à sortir de son marasme depuis près de 3 décennies – a connu une croissance de 4% au second trimestre, coiffant le Canada.

C’est dans ce contexte de croissance que les actions internationales ont rapporté 4,84% au 3e trimestre (1,79% en $C).

Marchés émergents : tous en croissance

Les actions de marchés émergents constituent la classe d’actifs la plus performante dans nos portefeuilles : +3,61% sur le trimestre et +18,51% depuis le début de 2017 en $C.

Pour la première fois depuis 2009, l’ensemble des économies dites « émergentes » ont connu une croissance positive au second trimestre. Cette croissance se reflète non seulement dans le cours des actions mais aussi dans celui des devises, ce qui augmente d’autant notre rendement en $C.

On doit cependant demeurer prudent avec les actions de marchés émergents : elles sont sensibles au resserrement de la politique monétaire américaine, ce qui constitue présentement un risque. Pour cette raison, nous limitons à 8% la part des actions de marchés émergents dans nos portefeuilles de croissance équilibrée.

Obligations : gare aux apprentis sorciers

Les bonnes nouvelles économiques qui s’accumulent depuis l’été ont eues l’effet escompté sur les taux d’intérêt à long terme et, par ricochet, sur les obligations. D’un creux de 1,41% au début juin, le taux des obligations canadiennes à échéance de 10 ans est passé à 2,13% à la fin septembre. Le prix des obligations a suivi le parcours inverse (c’est purement mathématique) : leur rendement au cours du trimestre a été de -1,84%. Pour l’année à date, le rendement demeure cependant positif à +0,48%.

Suite à l’amorce de la hausse des taux d’intérêt, il est opportun de rappeler que les obligations jouent 3 rôles dans votre portefeuille : générer du revenu, diversifier le portefeuille et agir comme police d’assurance en cas de ralentissement économique. On ne s’attend pas à ce qu’elles constituent la partie la plus performante de votre portefeuille en ce moment mais vous serez très heureux de les détenir lorsque l’inévitable et imprévisible ralentissement économique viendra.

Par ailleurs, il ne manque pas de gestionnaires de fonds depuis 2-3 ans pour vous dire que la hausse des taux aura un impact négatif sur votre portefeuille d’obligations (vrai) et que, par conséquent, vous devez leur en confier la gestion afin de vous protéger contre cette baisse (faux). Dans les faits, les gestionnaires de fonds obligataires canadiens ont généré des rendements de 1,54% par année depuis 3 ans (au 31 août 2017) alors que les fonds indiciels d’obligations utilisés par Archer ont fait 2,71%. Ces apprentis sorciers ont donc « détruit » environ 1,2% du capital de leurs clients annuellement. Pour la protection, on repassera!

Fiducies de placement immobilier (REITs) : une bonne diversification

La menace que le commerce en ligne (Amazon en tête) fait peser sur les fiducies de placement immobilier du secteur du détail (dont les locataires sont menacés par les Amazon de ce monde) a été compensée par la croissance dans d’autres secteurs. Pour un second trimestre, le rendement des REITs a donc été à peu près nul mais elles ont conservé leurs acquis depuis le début de l’année à +3,82%. Jusqu’ici en 2017, cette classe d’actifs est peu corrélée avec les actions et les obligations et remplie donc très bien sa mission de diversification.