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Revue premier trimestre 2017

Richard Morin

Mise à jour :
11
September
2017
Mise à jour :
September 11, 2017

Toutes les classes d’actifs ont généré des rendements positifs au premier trimestre.

Le portefeuille équilibré est en hausse de près de 3% depuis le début de l'année.

Classe d’actifsRendement premier trimestre 2017 ($C)
Obligations1,2%
Actions
·         Canadiennes2,0%
·         Américaines4,6%
·         Internationales7,1%
·         Marchés émergent13,0
Fiducies de placement immobilier (REITs)3,5%

Les actions

En hausse de près de 13% (en $C), les actions de marchés émergents ont offert de loin le meilleur rendement depuis le début de l’année, portées par l’amélioration des perspectives économiques mondiales et la hausse du prix des matières premières dont ils sont producteurs.

Les actions américaines et internationales ont aussi très bien performé, en hausse de 4,6% et 7,1% respectivement. La réaction « mesurée » des marchés aux récents déboires du président Trump semble indiquer que la bonne tenue des actions depuis l’automne 2016 s’explique surtout par l’amélioration des indicateurs économiques aux États-Unis, en Europe, en Chine. Les anticipations liées à l’impact d’éventuelles dépenses en infrastructures et baisses d’impôts (qui risquent fort de ne pas se matérialiser) ont possiblement joué un rôle moins important qu’on ne l’a cru initialement. Ceci dit, les risques d’une correction sont bien présents.

Après une excellente performance en 2016 (+21,1%) les actions canadiennes sont en hausse de 2% au premier trimestre, ralenties par la baisse du cours du pétrole d’environ 10% au premier trimestre de 2017.

Les obligations

Après la baisse de 3,5% subie au dernier trimestre de 2016, dans la foulée de l’élection de Donald Trump et de son impact anticipé sur l’inflation, les obligations ont offert un rendement positif de 1,2% au premier trimestre de 2017. L’essentiel de la hausse est survenue depuis la mi-mars, alors qu’il devenait apparent que le programme de Donal Trump n’allait pas passer comme une lettre à la poste. Le rendement à terme sur les obligations du gouvernement du Canada échéant dans 10 ans (qui fluctue à l’inverse de leur prix) est passé de 1,71% en début d’année à 1,62% au 31 mars.

Les fiducies de placement immobilier (REITs)

Les REITs ont fait une bonne contribution au portefeuille au premier trimestre avec un rendement total de 3,5%. Ils ont été un excellent outil de diversification pour les investisseurs canadiens depuis 3 ans et leur rendement sur distributions est de 4,75% en date du 31 mars.

Les perspectives

La stratégie de placement d’Archer n’est pas fondée sur des prévisions à court ou moyen terme puisque personne ne peut prédire les mouvements de marchés. Notre approche est plutôt basée sur une répartition stratégique du portefeuille entre les différentes classes d’actifs – obligations de gouvernements et corporatives, actions canadiennes et étrangères, REITs – afin d’assurer une saine diversification. D’autre part, l’utilisation de fonds négociés en bourse à faible coûts nous assure de récolter le rendement de chacune de ces classes d’actifs.

Si l’on ne fait pas de prédiction à court ou moyen terme, on doit cependant formuler des hypothèses sur les rendements à long termes des différentes classes d’actifs. Ces hypothèses sont déterminantes pour l’élaboration du plan financier de l’investisseur et la construction de son portefeuille.

De toutes les classes d’actifs, c’est pour les obligations que les hypothèses de rendement sont les moins aléatoires. On sait par exemple que le rendement anticipé pour les 10 prochaine années d’une obligation échéant dans 10 ans est…son rendement à échéance; une donnée connue. En appliquant cette logique à l’univers des obligations canadiennes (gouvernementales et corporatives), on arrive à un rendement anticipé pour les prochains 10 ans d’environ 2,0%.

Du coté des actions, il est beaucoup moins facile de formuler des hypothèses, même à long terme. Cependant, certains facteurs nous incitent à la prudence. Notamment, les actions (S&P 500) se transigent présentement à un multiple de près de 29 x les profits moyens des 10 dernières années (ratio CAPE, « cyclically adjusted price to earnings »), un niveau nettement plus élevé que la moyenne historique d’environ 17 x.Si les actions sont « chères », c’est en bonne partie dû à la faiblesse des taux d’intérêt qui pousse les investisseurs en quête de rendements vers les classes d’actifs plus risquées. Lorsque les taux d’intérêt augmenteront, on risque cependant d’observer le mouvement contraire, des actions vers les obligations, ce qui augure moins bien pour le rendement des actions.

Alors, quel rendement doit-on anticiper pour les prochains 10 ans? Probablement moins que la moyenne à long terme de 9% (avant frais) pour les actions canadiennes. Lorsque le ratio CAPE se situe en 20 et 45, comme c’est le cas présentement, le rendement annuel médian pour les 10 années suivantes est de 5,9% (S&P 500). Le tableau suivant, tiré du site blogue A Wealth of Common Sense donne l’éventail des données historiques pour le S&P 500 selon le niveau de départ du ratio CAPE.

Ratio CAPE et rendement annuel des 10 années subséquentes
5 à 1010 à 1515 à 2020 à 45
Moyenne13,5%11,6%8,9%5,1%
Médiane14,9%12,8%8,2%5,9%
Plus élevé19,9%18,2%19,2%12,1%
Moins élevé2,9%2,9%-0,1%-1,4%

Ces données justifient donc une certaine prudence dans le choix des hypothèses de rendement pour les prochains 10 ans lors de l’élaboration d’un plan financier pour l’investisseur retraité ou qui prévoit prendre sa retraite au cours des prochaines années.Pour un portefeuille investi 60% en actions et 40% en obligations, un scénario bénin résulterait donc en un rendement d’un peu moins de 5%. Un scénario optimiste donnerait environ 8% de rendement, alors que le scénario pessimiste serait un rendement nul.

Dans un contexte de rendements anticipés moins élevés, il est aussi très important d’avoir la discipline de ne pas dévier de la répartition stratégique d’actifs dont vous avez convenu avec votre conseiller financier, malgré les hauts et les bas des marchés et d’éviter les frais élevés associés à la gestion active. Les fonds négociés en bourse constituent l’outil parfait pour y arriver.