1er trimestre 2019
Revue trimestrielle
Revue trimestrielle
Après une importante baisse au dernier trimestre de 2018, les marchés boursiers ont connu une forte croissance au premier trimestre de 2019. En effet, le changement de ton des banques centrales ainsi que la trêve entre les ÉtatsUnis et la Chine ont su redonner vie aux marchés.
Le dernier trimestre aura été exceptionnel pour l’ensemble des classes d’actifs qui ont toutes fini en territoire positif. Lors des périodes de forte hausse comme celle-ci, il est facile d’oublier que les marchés sont sujets à des cycles et qu’une baisse pourrait survenir.
Malheureusement, il n’est pas possible de prévoir de telles baisses. Tenter de se positionner en fonction de nos “prédictions” mène à de mauvais rendements. La meilleure stratégie consiste à adopter une bonne répartition d’actifs et de maintenir notre stratégie à long terme.
Le budget fédéral de mars dernier s’attaque à certains fonds négociés en bourse (FNB) qui utilisent des produits dérivés afin de transformer leurs rendements en gain en capital. La clientèle d’Archer ne sera pas touchée par ces mesures puisque ces FNB « structurés » sont exclus de notre univers de placement. Nous n’utilisons en effet que les FNB qui investissent l’ensemble des actifs de nos clients dans les titres sous-jacents à l’indice qu’ils répliquent.
Portés par les rendements des secteurs de la technologie, de la santé et de l’énergie, les marchés canadiens ont bouclé le premier trimestre de 2019 avec un rendement de 13.30%. C’est aussi lors du mois janvier de ce même trimestre que nos marchés ont connu leur meilleur début d’année depuis plus de 30 ans.
Ce résultat n’aurait pu être possible si ce n’avait pas été de la remontée du prix du baril de pétrole canadien (WCS) qui avait fortement chuté durant les deux derniers trimestres de 2018.
Dans un contexte où nous nous trouvons à la fin d’un cycle et où les investisseurs sont nerveux, les politiques mises en place par la Fed impactent plus que jamais les rendements des marchés américains. Il y en encore quelque mois, la banque centrale américaine annonçait que nous devions nous attendre à connaître un resserrement de sa politique monétaire en 2019.Néanmoins, cette dernière a changé de ton quant aux augmentations de taux futurs au début du trimestre. En mars dernier elle a annoncé qu’elle ne s’attendait à aucune hausse de taux pour l’année. Ce revirement de situation a contribué à redonner confiance aux investisseurs. Le rendement des marchés Américains aura été de 13,6% (11,27% en CAD) lors du dernier trimestre.
Les actions internationales des pays développés ont généré un rendement de 9,98% (7,68% en CAD) lors du premier trimestre. L’Italie, Hong Kong, les Pays-Bas et la Suisse se sont illustrés comme les pays de cette catégorie ayant le mieux performé. À l’inverse, certains poids lourds tels que le Japon et l’Allemagne ont sous-performé cette classe d’actif.
Maintenant que l’administration Trump a renégocié ses accords commerciaux avec le Canada et le Mexique et qu’elle laisse entendre qu’un accord pourrait bientôt être conclu avec la Chine, il est légitime de se demander sur quel pays elle jettera par la suite son dévolu. L’Allemagne et le Japon seraient des cibles toutes désignées considérant leur fort impact sur le déficit commercial américain.
Dû à un mauvais début d’année et à la menace de tarifs douaniers, la Banque Centrale européenne a annoncé qu’elle mettrait en place diverses mesures de stimulation de façon à soutenir l’économie. Ces mesures devraient permettre de soutenir la consommation et contribuer à stabiliser leur économie.
Le Royaume-Uni est quant à lui embourbé dans le Brexit. Déjà à deux reprises cette année, le Parlement britannique a rejeté l’accord qui lui était présenté. La possibilité d’un Brexit “dur” commence à devenir un scénario de plus en plus plausible pour les investisseurs. Il sera intéressant de suivre le développement de ce dossier.
Lors des trois derniers mois, les pays émergents ont connu un rendement de 9.68% (7,26% en CAD). Cette performance a été rendue possible grâce à la Chine qui représente un peu moins du tiers de cet indice, mais qui a généré plus de la moitié de son rendement total (5,4%).
Au sein des économies émergentes, c’est le secteur des services qui s’est le mieux porté alors que le secteur de la fabrication, habituellement prépondérant dans ces économies, a connu un début d’année timide.
La négociation de l’accord États-Unis – Chine semble bien se dérouler. Les États-Unis ont décidé de ne pas appliquer de tarifs supplémentaires aux importations chinoises suite aux premiers 90 jours de pourparlers
De façon à stimuler l’économie canadienne, la Banque du Canada a laissé son taux directeur (1,75%) inchangé. Cette approche expansionniste vise à stimuler une économie canadienne en perte de vitesse. Le statu quo adopté par la Banque du Canada a été bien reçu par le marché obligataire qui a connu un bon trimestre en enregistrant un rendement de 2,53%. À l’instar de la Banque du Canada, la Fed a elle aussi laissé son taux directeur inchangé.
Les REITs ont encore une fois été notre classe d’actifs ayant connu la meilleure performance lors du dernier trimestre. Bien que l’ensemble des types de REIT aient connu un bon début d’année, ce sont les REITs ayant une forte présence dans les propriétés industrielles et hôtelières qui ont réellement su s’illustrer. En effet les propriétés industrielles et les propriétés hôtelières ont respectivement généré un rendement de 21% et 19% lors des premiers mois de l’année 2019. La classe d’actifs dans son ensemble a quant à elle clôturé le trimestre avec un rendement de 15,76%. Les REITs canadiens se transigent présentement au-dessus de leur moyenne historique, néanmoins leur niveau se trouve bien en deçà de celui de leurs homologues américains.